P. ZYMAN, G. DEMURASHVILI

ANALYSE   ESTHETIQUE

Pré-implantaire

Extrait Ch. 6.1. Mis en ligne : juin 2013. Paris

Perception globale de l’esthétique du visage
Perception globale de l’esthétique du visage. L’analyse d’un visage se fait tout d’abord à une certaine distance. Le but est d’obtenir une vision globale et périphérique. Il ne faut pas se focaliser sur la bouche.

Les philosophes affirment que la notion de beauté est subjective , car chaque être humain possède sa propre sensibilité au Beau. Ainsi, le praticien, s'il ne peut ignorer les paramètres psychologiques voire artistiques de la beauté, doit aussi maitriser les règles esthétiques dentaires reconnues et acceptées par la communauté des cliniciens.

L'analyse du sourire sera différente selon le type de sourire
On peut distinguer deux types d’analyses en fonction de l’importance des défauts à traiter :
l’analyse esthétique en vue d’une réparation du sourire
l’analyse esthétique en vue d’une reconstruction du sourire.

En implantologie, le succès du traitement ne sera obtenu que si l’ostéointégration des implants s’accompagne d’une réussite esthétique.
La médecine bucco-dentaire soucieuse d’esthétique doit imiter ou même améliorer l’apparence naturelle, dans le respect des critères et des conventions culturelles de la beauté d’un visage, sans y être toutefois totalement inféodée (Frush et Fisher, 1958).

Règles et axes guidant l’analyse esthétique.
b. Principaux axes-guides d’analyse. Ce sont là la ligne bipupillaire, la ligne médiane et les formes de contour du 1/3 inférieur du visage.
c. Chez cette patiente, la ligne médiane ne passe pas par le milieu inter-incisif, pourtant le visage est harmonieux. Cela signifie que la beauté ne suit pas nécessairement de strictes règles mathématiques.
En implantologie, le succès du traitement ne sera obtenu que si l’ostéo-intégration des implants s’accompagne d’une réussite esthétique

Importance des tissus gingivaux :
Jusqu’à il y a peu, on pensait que les paramètres dentaires étaient prédominants. Mais certains auteurs (Garber et Salama,1996) ont démontré l’importance des tissus gingivaux qui définissent un cadre aux dents. Le rapport dent/gencive est à harmoniser afin que l’un des deux ne soit jamais en excès
Un autre facteur important est à prendre en compte, il s’agit du biotype parodontal lié au patient, qui est divisé en :
biotype fin ;
biotype épais ;
biotype intermédiaire

Classifications des sourires.
De nombreux auteurs ont proposé de multiples analyses et classifications des sourires. Rubin (1974) subdivise la classification clinique des sourires en 3 groupes distincts :
Le sourire commissural fait intervenir la contraction des zygomatiques. Lorsque les dents sont présentes, ce sourire laisse percevoir les dents supérieures chez 67 % des individus(fig. a1).
Le sourire canin concerne environ 31 % de la population. La lèvre supérieure remonte uniformément, elle laisse apparaître les canines puis l’ensemble des dents supérieures (fig. b1).
Le sourire complexe n’intéresse que 2 % des personnes. La lèvre inférieure suit la lèvre supérieure, elle descend horizontalement et laisse percevoir les dents inférieures aussi bien que les dents supérieures (fig. c1).

IMPORTANT: Plus le biotype est fin, plus la chirurgie laissera de cicatrices et plus le risque de récessions sera élevé. C’est la raison pour laquelle il faut souvent associer à la pose de l’implant, une chirurgie parodontale d’apport de tissu conjonctif afin de modifier localement le biotype (Pradeep et Karthikeyan, 2006).

MOTS   CLES

analyse esthétique pré-implantaire ; réhabilitation du sourire ; ostéointégration ; biotype ; reconstruction du sourire ; sourire commissural ; sourire canin ; sourire complexe ; réparation du sourire.