Mithridade Davarpanah, Philippe Rajzbaum, Georgy Demurashvili, Serge Szmukler-Moncler
Une technique simple et prédictible pour traiter l’édenté total
au sourire gingival.
Patients et praticiens attendent de la thérapie implantaire une réhabilitation fonctionnelle, mais aussi esthétique. Cette exigence concerne les patients jeunes et le secteur antérieur, mais également les patients édentés.
Lorsque la ligne du sourire est haute et que la perte osseuse n’est pas prononcée, comme c’est souvent le cas pour des patients en voie d’édentement complet, la LTPG (ligne de transition entre prothèse et gencive naturelle) risque
de ne pas être dissimulée sous la lèvre supérieure. Pour éviter
cette situation au rendu non esthétique, les implants
doivent être apicalisés par rapport à la position des dents, de
sorte à amener la LTPG en position sous-labiale.
CAS CLINIQUE : Une patiente âgée de cinquante ans se présente avec une parodontolyse
avancée. Elle demande une réhabilitation de son sourire
qui présente des dents au déchaussement gingival avancé.
Il est nécessaire de poser les implants à un niveau "plus apical", de manière à ce que la ligne du sourire ne laisse pas
entrevoir la LTPG, mais se limite à découvrir la gencive de la prothèse implanto-portée.
Radiographie en bilan long cône.
La technique mise au point par Demurashvili et coll. consiste à préparer une mince coque en silicone plaquée contre les dents du maxillaire.
- Simulation implantaire destinée à amener la LTPG en position souslabiale.
- Détermination de la ligne de sourire sur la coque en silicone.
- Vue du bord supérieur de la coque en silicone.
- Vues frontale et postérieure de la coque en silicone.
- Remplissage de l’excavation avec un matériau radio-opaque.
- Vérification de la coïncidence de la ligne excavée avec la ligne du sourire.
h) Repérage concomitant sur une coupe transverse des repères squelettiques et du niveau de la ligne du sourire sous la forme d’une trace radio-opaque.
i) Simulation du col implantaire 5 mm apicalement au repère de la ligne du sourire. À ce site, une légère abrasion de la crête alvéolaire sera nécessaire. Le trait noir montre le nouveau niveau de la crête alvéolaire compatible avec une position sous-labiale de la LTPG.
4. Chirurgie de positionnement apical de la crête alvéolaire et placement des implants.
a. Traçage d’un trait à 5 mm de distance de la ligne du sourire de la patiente.
b. Ligne correspondant au niveau du placement des cols implantaires.
c. Découpe dans la coque en silicone afin de pouvoir marquer la corticale vestibulaire.
d. Zone du secteur antérieur à traiter.
e. Vérification des distances entre la ligne du sourire et le niveau souhaité de la crête alvéolaire.
f. Marquage successif au poinçon du niveau souhaité de la crête.
Repérage des marques effectuées à la fraise poinçon. Noter l’orifice laissé par le marquage du poinçon à gauche de l’orifice marqué par la sonde.
- Repérage du nouveau niveau de la crête alvéolaire.
- Repérage après extraction des dents.
- Abrasion de la crête dans le secteur incisif.
Vue occlusale de la crête abrasée.
- Mise en place des implants V3 dans les sites 11 et 21 avec les méplats des porte-implants reflétant le méplat des implants.
- Implants mis en place dans les secteurs antérieur et postérieur.
- Suture après mise en place des capuchons de protection des piliers intermédiaires.
Mise en place de la prothèse provisoire avec découverte des dents et de la gencive et vérification de la LTPG (ligne de transition entre prothèse et gencive naturelle)
Sourire de la patiente.
Radiographies de contrôle
lors de la pose de la prothèse provisoire.
En conclusion, l’application de cette technique chez cette patiente en voie d’édentement a permis à l’équipe
traitante d’accéder à un plan de traitement rapidement exécuté et garantissant le résultat esthétique attendu.
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